LA ROSE ET L’ ORTIE
Un jour, la rose dit à l’ortie :
– Regardez comme je suis belle !
L’homme ne m’a t-il pas faite la plus belle des fleurs ?
Sa science ne m’a t-elle pas élevée aux plus hauts rangs de la culture ?
Ne m’a t-il pas fait le chantre de ses amours passionnés ,
Et n’ai-je pas été adulé par toutes les cours royales ?
On s’incline devant moi pour humer mon doux parfum,
Comme font les beaux messieurs auprès de leurs belles dames !
Les papes eux-mêmes m’ont béni en maintes occasions
– souvenez-vous de la rose d’or et du rite du rosaire –
Mais vous, ma pauvre petite ortie, que je vous plains,
Vous et vos congénères qui poussez comme des sauvageonnes, n’importe où,
Sur un tas d’immondices comme à l’ombre de vieux murs,
Plante insoumise que personne ne remarque,
Pauvre plante rudérale et sans le moindre orgueil,
Qu’aucun maître jamais ne put vous cultiver !
Ah, j’ai bien pitié de vous !
La petite ortie ne répondit rien.
Puis un beau jour, une tempête se leva.
Elle souffla si fort, de plus en plus fort , encore plus fort
Que la petite ortie dut s’accrocher au sol,
Tandis que s’éparpillaient dans l’air toutes les pétales de la si fragile rose !
Sa science ne m’a t-elle pas élevée aux plus hauts rangs de la culture ?
Ne m’a t-il pas fait le chantre de ses amours passionnés ,
Et n’ai-je pas été adulé par toutes les cours royales ?
On s’incline devant moi pour humer mon doux parfum,
Comme font les beaux messieurs auprès de leurs belles dames !
Les papes eux-mêmes m’ont béni en maintes occasions
– souvenez-vous de la rose d’or et du rite du rosaire –
Mais vous, ma pauvre petite ortie, que je vous plains,
Vous et vos congénères qui poussez comme des sauvageonnes, n’importe où,
Sur un tas d’immondices comme à l’ombre de vieux murs,
Plante insoumise que personne ne remarque,
Pauvre plante rudérale et sans le moindre orgueil,
Qu’aucun maître jamais ne put vous cultiver !
Ah, j’ai bien pitié de vous !
La petite ortie ne répondit rien.
Puis un beau jour, une tempête se leva.
Elle souffla si fort, de plus en plus fort , encore plus fort
Que la petite ortie dut s’accrocher au sol,
Tandis que s’éparpillaient dans l’air toutes les pétales de la si fragile rose !
Inspiré d’un article du blog de Frère Michel (lien ci-dessous):
https://michelpotayblog.net/223.html/223ruderal-comments-french.html
Tres belle fable et si vraie !!!
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