le Chimpanzé Savant
Un jour, un chimpanzé se languissant des siens
S’enfuit par grande ruse de son laboratoire
Plein de savoir acquis auprès de ses cousins
Pour aller par les champs rejoindre sa famille.
Dans sa cage dorée cousins et cousines
Lui apprirent à compter, mémoriser, remercier
Et connaissant depuis le langage des signes
Se dit en chemin qu’au lieu de se battre pour femme
Apprendrait-il aux siens l’art de dialoguer
L’art plus subtile encore des paroles qui séduisent.
Et c’est tout guilleret qu’il dit à l’âne croisé sur le sentier :
— Eh, bonjour monsieur l’âne, ne voudriez- vous pas savoir vous exprimer,
Je pourrais vous l’apprendre si vous le désirez.
— Hi Han, hi han, répondit l’âne.
Il continua donc son chemin pour aller vers les siens porter bonne parole
Lui le singe éduqué lavé blanchi par l’homme
Qui sut vite les flatter et les apprivoiser,
Faisant petit câlin coquin à madame n’y touche
Ou bien tirant la langue qui les faisait tant rire,
Dans sa tête déjà se voyait ses congénères conquérir,
Sifflotant, si joyeux, sûr que ses belles paroles séduiraient femme enfin
Lui si malingre qu’aucune jamais il ne gagna de dure lutte parmi les siens.
Mais hélas, les grands mâles ne l’entendirent pas de cette oreille
Le rouèrent de coups que lui seul sut compter
Lui rappelant avec forces entailles
Qu’on n’apprendra jamais aux vieux singes à faire la grimace.
S’enfuit par grande ruse de son laboratoire
Plein de savoir acquis auprès de ses cousins
Pour aller par les champs rejoindre sa famille.
Dans sa cage dorée cousins et cousines
Lui apprirent à compter, mémoriser, remercier
Et connaissant depuis le langage des signes
Se dit en chemin qu’au lieu de se battre pour femme
Apprendrait-il aux siens l’art de dialoguer
L’art plus subtile encore des paroles qui séduisent.
Et c’est tout guilleret qu’il dit à l’âne croisé sur le sentier :
— Eh, bonjour monsieur l’âne, ne voudriez- vous pas savoir vous exprimer,
Je pourrais vous l’apprendre si vous le désirez.
— Hi Han, hi han, répondit l’âne.
Il continua donc son chemin pour aller vers les siens porter bonne parole
Lui le singe éduqué lavé blanchi par l’homme
Qui sut vite les flatter et les apprivoiser,
Faisant petit câlin coquin à madame n’y touche
Ou bien tirant la langue qui les faisait tant rire,
Dans sa tête déjà se voyait ses congénères conquérir,
Sifflotant, si joyeux, sûr que ses belles paroles séduiraient femme enfin
Lui si malingre qu’aucune jamais il ne gagna de dure lutte parmi les siens.
Mais hélas, les grands mâles ne l’entendirent pas de cette oreille
Le rouèrent de coups que lui seul sut compter
Lui rappelant avec forces entailles
Qu’on n’apprendra jamais aux vieux singes à faire la grimace.
novembre 2020
Que c'est bien vrai!
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